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Hubert Picard à Gardêz - Afghanistan
Hubert Picard en pleine écriture

 

Écrire, c’est édifier. Les mots sont des pierres et chaque pierre posée donne le sentiment de créer quelque chose d’important. Un livre n’est pas une simple photo shootée en quelques secondes ni un tableau peint en quinze jours. Il faut beaucoup de temps pour achever l’écriture d’un ouvrage, beaucoup de concentration, d’isolement, d’introspection, de doute, de contrariétés. C’est une profonde réflexion, par rapport à la composition d’une chanson qui fait bien plus appel à l’émotion ou à l’instinct. On s’endort et on se réveille en pensant au récit sur lequel on travaille. On vit avec nuit et jour, plus rien d'autre ne compte. Un homme, c’est l’alcool, le tabac, le jeu, les copains, la chasse, les revues pornos, le bricolage, les voitures et les femmes. Quand j’écris, de tout ça, je ne retiens rien. Dans mes veines, le sang s’est transformé en encre et comme un copain familier et rassurant, jusqu’au dernier mot du récit, le virus de l’écriture guidé par mon stylo ne me quitte plus. Une victoire plus merveilleuse que celle infligée à la plus terrible des armées du monde.   

 

Hubert PICARD

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